A Ouagadougou, l’incivisme est au cœur des préoccupations de l’AMP/ UEMOA. En séminaire de formation autour du «civisme et médiation institutionnelle dans l’espace UEMOA», au pays des hommes intègres » (Burkina Faso), du 11 au 13 Octobre 2016, les Médiateurs des pays de l’espace sous régional et leurs collaborateurs ont mis à nu les tares de nos sociétés en la matière, non sans donner de recommandations contre ce fléau. Cette rencontre s’est tenue sous l’initiative du Président de la Commission de l’UEMOA. M. Cheikh Hadjibou SOUMARE avait exprimé le besoin lors d’une audience qu’il avait accordé à la délégation des Médiateurs de l’AMP/UEMOA dans la Capitale Burkinabé, le 3 Mai 2016.
La réunion du bureau de l’AMP/UEMOA avait précédé le séminaire de formation le 10 Octobre 2016, sous l’initiative de Madame Alima Déborah TRAORE Médiateur de la république du Fasso. Cette réunion s’est tenue sous la direction du Président de l’instance Maître Alioune Badara CiSSE, Médiateur de la République du Sénégal. La validation du programme du séminaire, l’examen de la situation financière de l’association, la préparation de la rencontre de Novembre au Togo, la préparation de la conférence internationale de Cotonou étaient entre autres points à l’ordre du jour de cette réunion.
Revenant au séminaire de formation dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre de la Justice burkinabé Monsieur Bessolé René BAGORO, l’on saisit toute l’importance et la place que les autorités hôtes ont accordé à la rencontre. Elles ont rappelé le choix du thème et reconnaissent également la gravité de la situation concernant la question de l’incivisme dans les pays membres de l’UEMOA et attendent avec beaucoup d’intérêt les recommandations du séminaire.
A leur suite, le Président de l’AMP-UEMOA, Maitre Alioune Badara CISSE a exprimé sa gratitude à l’endroit des plus hautes autorités burkinabé pour leur disponibilité et leur implication dans la tenue de la rencontre.
Il a ensuite rendu un vibrant hommage à Mme Alima Déborah Traoré pour ses efforts aux fins du rayonnement de l’Association et pour toutes les actions entreprises dans le cadre de l’organisation du séminaire.
Définissant ensuite le civisme comme étant «l’ensemble des normes qui sou tendent le vouloir vivre ensemble», le Médiateur de la République du Sénégal a fait observer que si chaque citoyen héritait de fait d’une citoyenneté, il fallait tout de même faire en sorte de la mériter, en veillant au respect des règles et des principes du vivre ensemble.
Malheureusement, constate- t-il, de nos jours, bien de valeurs traditionnelles propres à nos sociétés ont disparu. Il poursuit en disant que les Etats Africains sont devenus le terrain privilégié d’un incivisme aggravé qui trouve ses causes dans différents facteurs et qui se manifeste à plusieurs niveaux et sous différentes formes.
Illustrant son propos par des exemples tirés de la vie courante, ABC a insisté sur l’importance de certaines valeurs généralement admises et dont le respect a permis d’assurer une régulation harmonieuse au sein des sociétés.
L’exemple spécifique de la recrudescence des mouvements de contestation, indique à suffisance que les causes pourraient être recherchées dans la mauvaise distribution des richesses, l’injustice sociale, et l’iniquité.
Aussi, a t- il lancé un appel à tous les acteurs de la société, à la presse, notamment aux OSC organisés dans tous les Etats de la sous-région, sur la nécessité d’aider à la construction du citoyen nouveau par l’éveil des consciences.
Le Médiateur de la République a terminé en mentionnant que l’éveil du citoyen nouveau devrait nécessairement passer par la réinstauration de l’instruction civique et la promotion de valeurs telles que la solidarité ou le respect des symboles de la République de nos différents pays. Entre autres recommandations faites à l’endroit des autorités étatiques, celles de l’UEMOA et les citoyens de l’espace sous régional.
Notons enfin que la mission de Ouagadougou a été rythmée d’audiences accordées aux membres l’AMP/UEMOA par les autorités burkinabés. Le Président KABORE en premier, qui s’engage d’ailleurs comme porte-parole de l’AMP/UEMOA auprès de ses pairs pour l’application des recommandations. Ensuite ce fut le tour du Président de le l’Assemblée Nationale et quelques membres du gouvernement de recevoir la délégation.
Youssouf KABA,
Conseiller en Communication
L’exigence qualitative d’un service public émanant aussi bien de l’Administration que des usagers, la Médiature de la République doit répondre par une politique de communication plus hardie, qui à terme, devra permettre de renforcer la citoyenneté, en rééquilibrant les rapports entre les individus et les détenteurs de puissance publique.
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